[language-switcher]
[weglot_switcher]
Principaux déficits nutritionnels observés chez les femmes en âge de concevoir un bébé

A qui s’adresse cet article et quel est l’objectif ?

Cet article s’adresse aux femmes adultes non ménopausées en désir de grossesse.

L’objectif est 1) d’expliquer en quoi un apport nutritionnel insuffisant peut rendre plus difficile une conception et 2) répertorier les principales origines des carences micro nutritionnelles et mettre en lumière certains de leurs impacts concrets sur la conception.

1)   Est-ce que des carences nutritionnelles peuvent retarder la mise en place d’une grossesse ?

La grossesse est un processus extra physiologique demandant des ressources importantes. En cas de déplétions, ces ressources sont insuffisantes. Le corps subit alors un stress chronique et son objectif principal est de rééquilibrer ses constantes et d’assurer sa survie. La mise en place d’une grossesse passe en second plan. Lorsqu’une grossesse tarde, cela peut être interprété comme un signal envoyé par le corps d’un dérèglement à rétablir.

Le processus pour tomber enceinte est un enchaînement de milliers de paramètres, tous ne sont pas contrôlables, ni même identifiés ou alors non maîtrisés par la médecine à ce jour. Néanmoins, il y a un certain nombre de réactions à différents moments du cycle sur lesquelles on peut accorder une importance particulière afin de les améliorer via la nutrition.

La mise en place d’une grossesse est multi factorielle et requiert notamment :

Ø  Une régularité menstruelle

Ø  Une réserve et qualité ovarienne suffisante

Ø  Une ovulation efficace

Ø  Une glaire cervicale de qualité

Ø  Un endomètre bien vascularisé

Ø  Une immunité globale apaisée tolérant l’accroche de l’embryon (constitué pour moitié par un matériel génétique étranger)

Ø  Une division cellulaire efficace

Nous détaillerons, lors de prochains articles, comment soutenir plus spécifiquement chacune de ces étapes clefs via la nutrition.

Il est recommandé de mettre en place de bonnes habitudes nutritionnelles (propres à chacun, selon votre profil) environ 6 mois avant les débuts des essais grossesse et au minimum 3 mois avant (durée de la maturation folliculaires, période durant laquelle le matériel cellulaire est accumulé et donc les ressources pour le futur développement embryonnaire). Cette logique s’applique également chez l’homme puisque la spermatogénèse dure 72 jours.

2)   Principales carences nutritionnelles observées chez les femmes

Pour vous donner un ordre d’idée de l’enjeu lié aux carences micro nutritionnelles, selon l’étude du Val de Marne et SU.VI.MAX, les principales carences au sein de la population féminine adulte non ménopausée sont :

–        Vitamine E : 100% de la population

–        Zinc : 90% de la population

–        Vitamine B6 : 90% de la population

–        Magnésium : 80% de la population

–        Vitamine B1 : 80% de la population

–        Vitamine B9 : 60% de la population

Plusieurs facteurs augmentent les besoins et engendrent encore davantage des carences micro nutritionnels chez les femmes notamment la prise de médicament (dont la pilule), l’activité hormonale (dont le métabolisme de l’hormone œstrogène), la grossesse, le stress, le tabac, le sport à haute fréquence cardiaque et les régimes.

Ø  Carences induites par la prise de la pilule contraceptive

L’assimilation de la pilule par le corps accapare certains nutriments. Leurs carences pouvant engendrer, par exemple, des troubles de l’humeur (vitamine B6), une élévation du risque de cancer du col de l’utérus (vitamine B9 et C), des accidents thrombo-emboliques dû à un épaississement sanguin (magnésium et vitamine E) et des problèmes cutanés (zinc). En revanche, la prise de la pilule augmente les niveaux de vitamine A (hépato toxique à haute dose) et de cuivre sanguin (pro-oxydant).

  • Le rôle de la vitamine B6 en pré conception : fixatrice du magnésium et cofacteur essentiel de la conversion du tryptophane en sérotonine.
  • Le rôle de la vitamine B9 en pré conception : essentielle pour la duplication cellulaire surtout pour les cellules à renouvellement rapide dont les globules rouges et embryonnaires. Elle contribue à assurer les besoins accrus au cours d’une grossesse du fait de l’expansion des tissus maternels dont le sang et l’utérus. Elle contribue aussi à la formation du système nerveux du fœtus.
  • Le rôle de la vitamine C en pré conception : puissant antioxydant protégeant les cellules embryonnaires. Elle participe à la régénération de la vitamine E (un autre puissant antioxydant) ainsi qu’au fonctionnement normal du système immunitaire (nécessaire à l’implantation embryonnaire). Elle augmente l’absorption du fer et contribue à la formation des globules rouges.
  • Le rôle du magnésium en pré conception : ce minéral est clef à l’implantation. Il est le meilleur allié après un transfert, une insémination ou simplement sur la phase lutéale. Le magnésium diminue les contractions involontaires du muscle utérin, le myomètre, puisqu’il favorise la décontraction musculaire.
  • Le rôle du zinc en pré conception : cet oligo-élément est indispensable à la synthèse de l’ADN et ARN, à la régulation de l’expression génétique et au métabolisme des protéines ce qui fait qu’il joue un rôle clé dans la croissance cellulaire dans le développement du fœtus.

Ø  Carences induites par les cycles hormonaux chez la femme réglée

La vitamine B6 est accaparée par la synthèse œstrogénique ce qui explique l’instabilité de l’humeur caractéristique des femmes souffrant d’un syndrome prémenstruel (SPM). La production d’œstrogène chute pendant les règles améliorant ainsi l’humeur les jours suivants. De plus, les femmes ont un besoin supérieur en fer que les hommes à cause de la perte de sang mensuel (besoins de 16mg/ jour contre 9mg/ jour chez les hommes ou les femmes ménopausées).

  • Le rôle du fer en pré conception : entre dans la composition de l’hémoglobine responsable du transport de l’oxygène par le sang dans les cellules. Il participe à la production d’ATP, première source d’énergie du corps. Une anémie induit fatigue impactant négativement la fertilité.
  • Carences induites par une 1ère grossesse

La plupart des stocks micro nutritionnels de la mère sont largement accaparés lors d’une grossesse. Il est primordial de les reconstituer en amont d’une 2ème grossesse faute de quoi la mise en place d’une 2ème grossesse peut être retardée ou le futur bébé peut venir à manquer de certains nutriments. Par exemple, le développement de la glande thyroïdienne du bébé a accaparé les stocks d’iode, le développement du squelette du bébé a accaparé les stocks de calcium et vitamine D (pouvant conduire à une déminéralisation osseuse de la maman) et enfin l’expansion du volume sanguin, afin de nourrir les nouveaux tissus créés pour bébé, couplé à la perte de sang lors de l’accouchement engendre une perte de fer.

  •  Le rôle de l’iode en préconception : contribue au bon équilibre œstrogène/ progestérone et à une ovulation de qualité. Un manque d’iode est souvent incriminé dans les situations d’infertilité (un déficit modéré à sévère en iode réduit de 46% les chances de grossesse à chaque cycle).
  • Le rôle de la vitamine D en pré conception : améliore l’absorption et la fixation du calcium, participe à la division cellulaire embryonnaire et à une bonne minéralisation du squelette fœtal.

Ø  Carences induites par une situation de stress chronique

Le stress peut, sur le long court, engendrer des cycles irréguliers ou anovulatoire et une mauvaise irrigation sanguine du système reproducteur.  Il envoie au corps un signal de danger constant. Dès lors, le corps a d’autres priorité que celle de laisses une grossesse s’installer. Le magnésium peut venir à manquer chez les personnes en proie au stress puisque le cortisol engendre une contraction musculaire continue.

Ø  Carences induites par le tabac

Il augmente les besoins en vitamines E, C, B9. C’est pourquoi il est recommandé d’arrêter de fumer plusieurs mois avant la conception.

Ø  Carences induites par une activité sportive à très haute fréquence cardiaque

Ce type d’activité sportive est une source de stress pour le corps qui va puiser dans le magnésium, les vitamines du groupe B, C et E.

Ø  Carences induites par les régimes (restriction calorifique)

En dessous d’un apport calorifique de 1’500 calories par jour il n’est pas possible de couvrir les besoins en vitamines journaliers, à l’exception des vitamines A et C.

 

En résumé

Vous avez pu entrevoir la multitude de nutriments concernés et l’impact réel avec la mise en place d’une grossesse.

Au-delà du soutien que peut apporter une nutrition adaptée sur la conception, le risque de malformation et de fausse couche sont également réduits. Pour vous donner un exemple concret, grâce à une prise de vitamine B9 de 400mcg/j, 3 mois avant la conception, on peut réduire (Source 1 et Source 2):

1) de 50 à 70% le risque de malformation du tube neural

2) de 15% les fausses couches précoces

3) de 10% le risque de prématurité

Un nutritionniste pourra vous aider à identifier 1) les carences qui vous sont propres, 2) leurs impacts sur une potentielle difficulté à concevoir, 3) vous aider à optimiser la santé de votre futur bébé, 4) à vivre une grossesse au meilleur de votre forme.

Cet article ne dresse pas une liste exhaustive des carences à contrôler en période de pré conception mais à vocation à mettre en avant certaines d’entre elles pour vous donner des pistes de recherche. Ces observations sont basées sur un public large, une consultation auprès d’un thérapeute spécialiste est recommandée en cas de besoins/ pathologies spécifiques.

Welcome to our Beta website. We are still testing and polishing some edges. For any feedback, please get in touch

Info

Welcome to our community!

Subscribe to our newsletter so you don’t miss a bite!

Are you interested in sharing your story?
Be part of something bigger?

Want to join as a practitioner? Apply here